Le travail du sexe est un travail

par A.

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Le travail du sexe est un travail

J’ai beaucoup de chance depuis que je suis arrivée en Suisse. J’ai exercé le travail du sexe dans plusieurs pays et ma pire expérience a été sans hésiter en France. J’ai été agressée plusieurs fois par des clients et je n’ai pas osé appeler la police parce que plusieurs de mes collègues de travail me disaient que je pouvais avoir encore plus de problèmes si j’appelais la police vu que ce n’était pas un travail « légal » ici comme en Suisse. 

Je travaillais la peur au ventre parce que j’avais l’impression que le fait que ce soit un travail illégal donnait la toute-puissance aux clients et qu’ils savaient à quel point j’étais vulnérable. Et plus je me sentais vulnérable, plus j’avais l’impression que le client le voyait et que c’était pire. En Suisse j’ai eu la chance de ne jamais avoir été agressée. J’ai l’impression aussi – car je crois beaucoup en ce qu’on dégage – le fait de savoir que je peux appeler la police si j’ai un problème ça me rend plus forte et ça aussi le client le ressent. Ça ne veut pas dire que ça ne va jamais m’arriver. Par contre j’ai déjà une fois dû dire au client que j’allais appeler la police s’il ne me payait pas la deuxième heure que nous avions passé ensemble (d’où l’importance que le client paie toujours avant, même si la première heure a été payée et qu’il souhaite rester plus longtemps, même si on le connaît… pas d’excuses).  Le fait que je parle de la police l’a très vite dissuadé. 

Enfin, en Suisse je me sens bien, protégée est sûr de moi .

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